Analyse des connaissances et des pratiques d’auto-examen des seins par les femmes dans la zone de santé Kamalondo à Lubumbashi
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Résumé
Introduction. L'autopalpation mammaire rend les femmes plus conscientes de la santé de leurs seins, permettant un dépistage précoce des affections mammaires. L’objectif de cette étude était d’évaluer les connaissances et la pratique de l'auto-examen des seins (AES) chez la femme en âge de procréer dans la zone de santé Kamalondo à Lubumbashi.
Matériel et Méthodes. Il s’agit d’une étude transversale analytique à base communautaire auprès de 390 femmes en âge de procréer recrutées dans la Zone de santé Kamalondo de Mars à Mai 2023.
Résultats. La moyenne d’âge était de 27,37±7,68 ans (extrêmes : 20 et 51 ans) ; 83,85% des femmes étaient chrétiennes et 16,15% musulmanes ; 52,31% des femmes étaient célibataires et 45,38% avaient un niveau d’étude secondaire. La pratique de l’AES était liée à la connaissance de cet examen (OR=372,10 [49,09−2820,21] ; p=0,000) et à un niveau d’étude supérieur (OR=3,69 [1,72-7,91] ; p=0,0006). Les résultats indiquent que 15,9% des femmes connaissaient l’AES et parmi eux ; 1,03% le pratiquaient correctement alors que 7,69% pratiquaient l’AES sans suivre aucune procédure. Un grand nombre de femmes (91,28%) n’avaient aucune idée sur l’AES. Les moyens connus pour le dépistage du cancer des seins étaient notamment la mammographie (25,90%), l’examen clinique (10%) et l’IRM (1,79%). Perçue comme de la masturbation par 21,54% des femmes enquêtées, le manque de sensibilisation était la raison majeure qui les empêchent la pratique de l’AES selon 38,21% des enquêtées.
Conclusion. Le niveau des connaissances et la pratique de l’AES sont faibles au sein de la population des femmes en âge de procréer à Lubumbashi. Les professionnels de la santé ainsi que les médias locaux peuvent jouer un rôle déterminant de promotion de l'AES pour lutter contre le cancer du sein dans la communauté.