Étude sur harcèlement sexuel des étudiants de l’Institut Supérieur de Développement Rural de Goma (ISDR-Goma) : prévalence, perception et engagement institutionnel

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Jean Kilauri Bitubi

Résumé

Résumé


Ce papier a examiné la prévalence, la perception et l’engagement liés au harcèlement sexuel à l’ISDR-Goma. La méthodologie de cette étude s’est appuyée sur la collecte de donnée auprès de 194 étudiants de l’ISDR-Goma à l’aide d’un questionnaire d’enquête distribué de manière aléatoire. L’analyse des données a été effectuée de manière descriptive à l’aide des logiciels SPSS et Excel. Les résultats révèlent une diversité de perspectives sur le harcèlement sexuel, avec le cyberharcèlement sexuel étant le type le plus fréquemment signalé. De plus, l’absence des politiques claires contre le harcèlement sexuel et la crainte de signaler les cas sont des facteurs significatifs favorisant ce phénomène. Les contextes les plus courants de harcèlement sexuel sont les interactions en audience. Les hommes signalent davantage d’autres étudiants, tandis que les femmes dénoncent plus souvent des membres du corps professoral. En ce qui concerne la perception des étudiants, près de la moitié considèrent le harcèlement sexuel comme très grave, mais une proportion comme pas du tout grave. Les étudiantes tendent à considérer le harcèlement comme plus grave. De plus, la confiance dans l’efficacité des politiques de prévention du harcèlement sexuel est faible, tout comme la perception de l’attitude et de la réponse des autorités académiques. Cependant, ilest important de reconnaître les limites de cette recherche, notamment la méthodologie transversale utilisée qui ne permet pas de tirer des conclusions causales, et la possible sous-estimation de l’ampleur réelle du harcèlement sexuel en raison de la nature auto-déclarée des données.


Abstract


This paper examined the prevalence, perception and engagement with sexual harassment at ISDR-Goma. The methodology of this study was based on data collection from 194 of ISDR-Goma's students using a randomly distributed survey questionnaire. The data were analyzed descriptively using SPSS and Excel. The results reveal a diversity of perspectives on sexual harassment, with cyberstalking being the most frequently reported type. In addition, the absence of clear policies against sexual harassment and the fear of reporting cases are significant factors favoring this phenomenon. The most common contexts for sexual harassment are audience interactions. Men are more likely to report other students, while women are more likely to report faculty members. As far as students' perceptions are concerned, almost half regard sexual harassment as very serious, but a proportion as not at all serious. Female students tend to regard harassment as more serious. Moreover, confidence in the effectiveness of sexual harassment prevention policies is low, as is perception of the attitude and response of academic authorities. However, it is important to acknowledge the limitations of this research, including the cross-sectional methodology used, which does not allow causal conclusions to be drawn, and the possible underestimation of the true extent of sexual harassment due to the self-reported nature of the data.

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