L' Etat des lieux de formations sanitaires privées dans la ville de Goma
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Résumé
Les structures de santé dans la ville de Goma tentent d’offrir à la population des soins de santé en réponse à ses besoins ressentis. Cet article présente un état de lieux de formations sanitaires (FOSA) privées et la nature des soins offerts à la population pour l’ensemble de l’année 2018. Cent soixante-cinq FOSA privées ont été enquêtées. Plus de la moitié (50,3%) des FOSA privées offrent le paquet complet d’activités et 49,6% ne disponibilisent que le paquet minimum d’activités. Nonante-sept (58,8%) des FOSA privées œuvrant dans la ville
de Goma avaient ouvert les activités sans respecter la procédure d’ouverture.
Les FOSA privées sont moins supervisées par la hiérarchie de tutelle. Dans près de la moitié (55,1%) de FOSA privées n’ont jamais renforcé les capacités ni recyclé en cours d’exercice leurs personnels. Plus de 70% (60/83) des FOSA privées pratiquent la chirurgie sans équipement adéquat et/ou approprié et autant ne possèdent pas un personnel qualifié permanent pour la chirurgie. Durant la période d’étude, 763.600 malades ont été enregistrés dans ces FOSA parmi lesquels 149 (0,01%) transférés à une structure sanitaire d’échelon supérieur. La présente étude, basée sur une mesure quantitative, met en évidence une insuffisance dans l’offre des soins et une absence de supervision des autorités sanitaires.
Elle contribue partielle à une meilleure compréhension de l’offre de soins à Goma même si les questions de la qualité des soins et de l’accessibilité financière aux soins restent encore en suspens. Ces résultats plaident pour une évolution dans les rôles de l’Etat : celui-ci devrait se oncentrer en priorité sur la régulation de l’offre de soins par ces FOSA privées.