Déterminants de la non observance au traitement antirétroviral chez les patients adultes suivis à l’unité de prise en charge du VIH/SIDA, de l’Hôpital Général de Référence de Mweso
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Résumé
Introduction. Le traitement ARV est pour l’heure l’une des principales ripostes contre l’infection à VIH. Bien qu’il ne permette pas l’éradication du VIH, il transforme l’infection en une maladie chronique et doit être pris à vie. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs associés à la non-observance au traitement antirétroviral chez les patients de 18 ans et plus infectés par le VIH à l’unité de prise en charge du VIH/SIDA de l’Hôpital général de référence de Mweso.
Matériel et Méthodes. Il s’agit d’une étude transversale analytique qui a été menée du 1er Janvier 2023 au 31 Août 2023 à l’hôpital général de référence de Mweso dans l’unité de prise en charge du VIH/SIDA et a portée sur 216 patients sous traitement ARV. Les dossiers ont été sélectionnés par échantillonnage aléatoire simple à partir de la base de sondage des PVVIH. L’analyse a été faite sur SPSS 26.
Résultats. 43% des PVVIH prises en charge à l’unité de prise en charge de l’hôpital de Mweso n’observent pas leur traitement ; l’âge médian des enquêtés était de 33 ans (Intervalle Inter Quartile (IIQ) : 18 – 48 ans ; les PVVIH âgées de 25 – 34 ans et celles de sexe féminin étaient les plus représentés. En plus, celles vivant en couple sans emploi et sans niveau d’étude étaient plus nombreuses parmi les enquêtés ; de toutes les caractéristiques sociodémographiques étudiées, seul l’âge des patients était associé à la non observance du traitement ARV. Le principal outil utilisé par les enquêtés pour se souvenir de l’heure de la prise des ARV est l’alarme du téléphone (53%) suivi de la montre (24%) ; l’oubli (47%) était le motif de non prise d’ARV le plus évoqué par les enquêtés suivi du voyage (35%) ; les autres raisons(les occupations, le découragement, la stigmatisation) étaient évoqués a des proportions minimes (6%, 6%, 2%) ; La présence d’infections opportunistes (ORa : 96,7 ; IC 95% : 27,9- 34,4 ; p= 0,000), la présence des effets secondaires (ORa : 13,8 ; IC 95% : 4,7- 40 ; p= 0,000) et la non appartenance à un groupe de soutien aux PVVIH (ORa : 9,3 ; IC 95% : 2,6- 33,3 ; p=0,000) étaient les facteurs indépendamment a la non observance du TARV.
Conclusion. Le niveau de non-observance aux TARV chez les PVVIH de l’unité de prise en charge du VIH/SIDA de l’hôpital de Mweso est élevé. L’appartenance à un groupe de soutien et le partage du statut sérologique avec un proche contribueront certainement à l’améliorer.