Etat des lieux des structures sanitaires étatiques et privées dans la résilience post conflit : Cas des zones de santé de Bunyakiri et de Kalehe en province du Sud-Kivu
Contenu principal de l'article
Résumé
Introduction: La province du Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est marquée par une situation d’insécurité et divers conflits depuis 1996 ; Dès cette année, les Formation Sanitaires (FOSA) vivent les calvaires, des chocs et des destructions à cause des exactions que les imposent les groupes armés et autres forces étrangères. Pendant cette même période, une première formation sanitaire connut un choc profond à travers l’attaque de l’Hôpital Général de Réérence (HGR) de Lemera en territoire d’Uvira et les dernières attaques en 2021 dans deux structures de santé en territoire de Kalehe dont l’hôpital rural de Tchigoma et le Centre de Santé de Tchigoma dans la Zone de Santé (ZS) de Bunyakiri.
Matériel et Méthodes: Des enquêtes transversales au niveau des 69 structures sanitaires intégrées dans la pyramide sanitaire ont été menées. Un questionnaire structuré qualitatif et quantitatif collectant les informations d’état des lieux des FOSA était utilisé; une revue documentaire par l’exploitation des différents documents de Ressources Humaines (RH) et enfin l’exploitation des données saisies dans le Système d’Information Sanitaire(SNIS) sur la plateforme nationale DHIS2 de la RDC.
Résultats. Les résultats montrent que les hommes dans les RH sont majoritaires soit 68,78% contre 31,32% pour les femmes. Le nombre des médecins est très minime et représente 0,04 médecins pour 1000 habitants soit 24 médecins pour une population de 508 879 habitants ; la catégorie professionnelle de santé est majoritaire et s’élève à 50,56%. Pour l’éducation, les infirmiers A2 occupent 27,78% et les A1 27,38%. Du coté finance, 6,35% des RH bénéficient un salaire et 26,46% reçoivent une prime de risque. Les structures de santé sont affectées à 42% de chocs dont les causes principales sont la mauvaise gouvernance et la prolifération de structures non intégrées dans la pyramide sanitaire. Dans la résilience, les systèmes de santé ont mis en place plusieurs mécanismes dont : la production pour les soins à dispenser aux malades, l’atteinte de buts pour satisfaire les patients, l’adaptation à l’environnement et le maintien des valeurs éthiques et déontologie médicale.
Conclusion. Les résultats des échanges ont montré que les Infirmiers Titulaires (IT), les Infirmiers Titulaires Ajoints (ITA), les Médecins et les infirmiers traitants avaient des informations relatives à la résilience et comment y faire face à travers l’adaptation au contexte du milieu de travail.